vendredi 21 février 2014

La disparition de Jean Charbonnel, maire de Brive entre 1966 et 1995


Jean Charbonnel est décédé le 20 février 2014. 
Son rôle dans le développement de Brive, durant les 29 années où il a administré la ville, ne manque pas d'être souligné par la presse locale. Bien avant sa disparition, nous avions évoqué son action municipale. C'était en 2007 dans l'ouvrage Une histoire de Brive-la-Gaillarde co-écrit avec Frédéric Le Hech et publié par Les Ardents Editeurs, à Limoges.
En voici quelques passages.

"C’est en octobre 1966, après l’invalidation du scrutin de 1965 qui avait vu la victoire étriquée de la liste radicale-socialiste, que commence la longue histoire entre Brive et Jean Charbonnel : 29 années de connivence.
Dès son élection, le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, chargé de la Coopération au sein du gouvernement Pompidou, définit ses priorités d’action : organiser l’expansion urbaine, sans négliger le centre historique ; accueillir les entreprises industrielles et développer les services ; se doter des moyens d’une capitale régionale agricole moderne. La croissance inhérente aux Trente Glorieuses sert les desseins du 38e maire de Brive. La ville accomplit alors sa deuxième métamorphose d’ampleur après celle de la fin du XIXe siècle.
Elle doit d’abord faire face à une croissance démographique vigoureuse : entre 1968 et 1975, la cité gagne quelque 5 300 habitants. L’urbanisation briviste progresse vers l’ouest. Dès 1971, la ZUP de Tujac est mise en chantier, bientôt suivie de l’aménagement de la Z.A.C. des Beylies-Hautes, plus connue sous le nom de Rivet. Ces deux quartiers, créés ex nihilo et reliés par un quatrième pont jeté sur la Corrèze – le pont Charles-Ceyrac –, font cohabiter immeubles collectifs et pavillons individuels. C’est toujours à l’ouest que les espaces ruraux périphériques mutent en paysages industriels. Les zones d’activité se multiplient, sur plus de 150 hectares, et accueillent des établissements notables, à l’exemple de Diépal, aujourd’hui Blédina, unité du groupe Danone spécialisée dans l’élaboration de produits diététiques pour les bébés, ou encore de la Société Générale de Fonderie (Jacob Delafon) qui fabrique de la céramique sanitaire. C’est là aussi, à la même période, où sont transférés, depuis le centre-ville, le foirail et l’abattoir. Plus tard, ce sera l’implantation de l’antenne départementale de Météo France et, surtout, d’un important centre commercial, puis le développement de l’embryon du pôle d’enseignement supérieur.
Pour autant, le centre-ville historique n’est pas délaissé. A partir de 1977, plusieurs artères commerçantes sont rendues aux piétons, tandis que sont aménagés deux parkings souterrains de 1 780 places. Et puis, au terme d’une décennie de travaux, le quartier de la Vieille-Halle, totalement réhabilité, à deux pas de la collégiale Saint-Martin, a su redonner au patrimoine architectural de Brive son lustre d’antan.
Mais, au cours de ces années Charbonnel, Brive n’est pas seulement une cité en perpétuels travaux, désormais traversée à l’ouest par l’autoroute A 20. Elle est devenue, en 1975, la ville-centre d’une agglomération de 65 000 habitants s’étendant officiellement, selon l’I.N.S.E.E., sur les communes de Malemort, Ussac, Saint-Pantaléon-de-Larche, Larche et La Feuillade, en Dordogne. Curieusement, celle de Cosnac a été oubliée."

2 commentaires:

O.N.G.F. a dit…

bonjour,
J'adore vos livres et votre passion pour la Corrèze. J'aimerai m'entretenir avec vous au sujet d'une région qui vous tient à cœur...Le Saillant, son histoire ses pommes comme la Blanche du Saillant.
Comment faire pour vous contacter et à quelle adresse mèl?

Alliance Française de Brive a dit…

Bonjour, je représente l'Alliance Française de Brive, nous organisons notre prochaine saison de conférences et nous aimerions vous recevoir le 12 novembre 2014 pour que vous nous parliez de la grande guerre en Corrèze .
Est ce que c'est possible ? vous pouvez nous joindre à :
af-brive@orange.fr
Merci pour votre réponse